Cette obligation, souvent négligée ou méconnue lors de la constitution d’une SCI ou d’une augmentation de capital, est pourtant un gage de sécurité pour les associés. Le recours à ce professionnel indépendant permet d’assurer une évaluation juste et transparente des apports, et d’éviter les conflits ou les irrégularités.
Dans cet article, nous vous expliquons à quoi sert un commissaire aux apports dans une SCI, dans quels cas sa nomination est obligatoire, et comment se déroule concrètement la procédure.
1. Qu’est-ce qu’un commissaire aux apports ?
Le commissaire aux apports est un professionnel désigné pour évaluer de manière objective les apports en nature réalisés par un ou plusieurs associés dans le cadre d’une création de société ou d’une augmentation de capital.
Ces apports peuvent prendre plusieurs formes :
- Un bien immobilier (appartement, maison, terrain),
- Des titres ou parts sociales,
- Des biens mobiliers de valeur.
Son rôle est crucial : il doit vérifier la valeur réelle des apports afin d’éviter les surévaluations (qui pénaliseraient les futurs associés) ou les sous-évaluations (qui désavantageraient l’apporteur). Le rapport qu’il rédige fait foi devant le greffe du tribunal et permet de sécuriser juridiquement l’opération.
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2. SCI : quand faut-il nommer un commissaire aux apports ?
Dans une SCI, le recours à un commissaire aux apports est obligatoire dans plusieurs situations précises :
➤ Lors de la création de la SCI
Si un ou plusieurs associés réalisent un apport en nature, par exemple en apportant un bien immobilier à la société au moment de sa constitution, la loi peut imposer la nomination d’un commissaire aux apports.
➤ Lors d’une augmentation de capital
En cours de vie sociale, une SCI peut décider d’augmenter son capital. Si cette opération s’accompagne d’un nouvel apport en nature, un commissaire doit être nommé pour évaluer le bien avant que l’opération ne soit finalisée.
➤ Lors d’une opération de restructuration
Dans le cadre d’une fusion, d’une scission ou d’un apport partiel d’actifs entre sociétés, un commissaire aux apports est là aussi requis pour garantir la neutralité et la transparence de l’opération.
💡 Il existe une exception : si tous les associés sont d’accord à l’unanimité et si la valeur totale des apports en nature n’excède pas un certain seuil, il est possible de s’exonérer de cette obligation, sous réserve des règles prévues à l’article L. 223-9 du Code de commerce.
3. Quelles sont les étapes de la procédure ?
Voici les différentes étapes à suivre pour nommer un commissaire aux apports dans une SCI :
a. Nomination
- Soit par décision unanime des associés si les statuts le prévoient (et si la loi le permet),
- Soit par ordonnance du président du tribunal de commerce du lieu du siège social, à la demande d’un ou plusieurs associés.
b. Mission d’évaluation
Le commissaire examine la nature des biens apportés (titres, biens immobiliers…) et leur valeur. Il peut consulter des documents, visiter les lieux, ou demander des justificatifs. Il rédige ensuite un rapport détaillé qui fixe la valeur retenue pour chaque bien.
c. Remise du rapport
Le rapport est transmis à la société. En cas de création, il doit être annexé aux statuts. En cas d’augmentation de capital, il est joint au dossier à transmettre au greffe.
d. Dépôt au greffe
Le dossier complet, incluant le rapport du commissaire, est ensuite déposé au greffe du tribunal de commerce pour valider juridiquement l’opération.
4. Que risque-t-on si on ne nomme pas de commissaire aux apports ?
Faire l’impasse sur cette étape peut entraîner des risques juridiques et financiers importants :
- Nullité de la création de la société ou de l’augmentation de capital, si le rapport n’a pas été produit alors qu’il était requis,
- Engagement de la responsabilité des associés, notamment en cas de surévaluation volontaire des apports,
- Redressements fiscaux, si l’administration considère que les valeurs déclarées sont inférieures à la réalité.
Ne pas respecter cette formalité peut donc coûter cher à la société… et à ses associés.
5. Combien coûte un commissaire aux apports ?
Le tarif varie selon la complexité de la mission et la nature des biens à évaluer. Pour une SCI familiale classique, il faut compter en moyenne entre 500 € et 1 200 € HT.
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6. En résumé
Le recours à un commissaire aux apports SCI ne doit pas être vu comme une contrainte, mais comme une garantie de sécurité pour l’ensemble des associés. Il assure une évaluation indépendante et transparente des biens apportés, et permet à la SCI d’évoluer sereinement, sans contentieux ultérieur. Dans un cadre aussi sensible que la gestion immobilière, mieux vaut anticiper cette étape avec rigueur et professionnalisme.