Publié le
21 Aug 2025

Obligations légales de désignation d’un commissaire aux comptes pour une association

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Anna
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Une association doit nommer un commissaire aux comptes si elle dépasse certains seuils (subventions, dons, salariés…) ou exerce une activité réglementée. Le CAC certifie les comptes, renforce la transparence financière et peut être désigné volontairement. Sa mission est distincte de celle de l’expert-comptable. Certaines opérations, comme une transformation ou un apport, exigent un rapport certifié. Mozar propose une solution en ligne rapide et conforme pour les associations concernées.

En savoir plus sur le commissaire aux apports

La transparence financière est un pilier essentiel pour toute association, qu’elle soit de taille modeste ou à envergure nationale. Dans certains cas, la loi impose la désignation d’un commissaire aux comptes (CAC) afin de certifier la régularité des comptes annuels et d’assurer la sincérité des informations transmises aux parties prenantes : donateurs, pouvoirs publics, membres, partenaires. Dans d’autres situations, cette nomination peut être décidée de manière volontaire ou prévue dans les statuts.

Mais alors, dans quels cas une association est-elle obligée de nommer un commissaire aux comptes ? Quelle est la portée réelle de ses missions ? Et quelles sont les conséquences pratiques d’une telle désignation, tant en matière de publication que de gouvernance ?

Cet article fait le point sur les obligations légales, les critères déclencheurs, le rôle du CAC et les bonnes pratiques à connaître pour rester en conformité.

Pourquoi une association doit-elle faire appel à un commissaire aux comptes ?

La nomination d’un commissaire aux comptes dans une association n’est pas une simple formalité : c’est un outil structurant au service de la transparence et de la crédibilité. Qu’il soit désigné de manière obligatoire ou volontaire, le CAC joue un rôle central dans la gouvernance financière associative.

Son intervention permet avant tout de certifier les comptes annuels, en apportant un regard indépendant sur les documents comptables produits. Cette certification renforce la confiance des financeurs, des mécènes et des membres de l’association, notamment lorsqu’elle sollicite des subventions publiques, perçoit des dons ouvrant droit à réduction fiscale, ou exerce une activité économique d’envergure.

Dans un contexte où les exigences réglementaires s’intensifient, faire appel à un commissaire aux comptes peut aussi sécuriser les démarches de l’association vis-à-vis de ses obligations légales et fiscales. Par exemple, en cas de transformation juridique ou d’augmentation de capital, certaines structures hybrides ou associations gestionnaires peuvent être soumises à des règles similaires à celles des sociétés commerciales. Dans ce cadre, faire appel à un commissaire aux comptes expérimenté s’avère crucial pour obtenir un rapport conforme aux normes applicables.

Enfin, même sans y être contrainte, une association peut prévoir dans ses statuts le recours à un CAC. Cette démarche volontaire est particulièrement pertinente lorsqu’elle cherche à structurer sa gouvernance, à rassurer ses partenaires, ou à préparer une opération impliquant un commissaire aux apports.

Ainsi, quand une association doit-elle avoir un commissaire aux comptes ? Dès lors qu’elle souhaite conjuguer transparence, sécurité et pérennité, le recours à un CAC devient un véritable levier de développement.

Quels sont les cas où le commissaire aux comptes est obligatoire ?

Le recours à un commissaire aux comptes dans une association devient obligatoire dès lors que certains seuils financiers ou critères légaux sont franchis. Ces obligations sont prévues par le Code du commerce et précisées dans divers textes réglementaires, afin d’assurer un contrôle rigoureux de la gestion associative.

Les seuils financiers déclencheurs

Le commissaire aux comptes est obligatoire pour une association lorsqu’elle remplit au moins l’un des critères suivants :

  • Elle perçoit plus de 153 000 € de subventions publiques, à l’exclusion des subventions européennes.
  • Elle reçoit plus de 153 000 € de dons ouvrant droit à une réduction d’impôt (IR ou IS).
  • Elle exerce une activité économique et dépasse 2 des 3 seuils suivants :
    • 50 salariés,
    • 3 100 000 € de chiffre d’affaires HT ou de ressources,
    • 1 550 000 € de total bilan.
  • Elle rémunère de 1 à 3 dirigeants, avec des ressources dépassant 200 000 €.
  • Elle émet des obligations ou agit comme structure d’intermédiation financière.

Cas particuliers d’obligation

Outre ces critères économiques, la loi impose la nomination d’un CAC dans certaines catégories d’associations, notamment lorsqu’elles :

  • sont habilitées à accorder des prêts à la création ou à l’insertion,
  • collectent la participation des employeurs à l’effort de construction,
  • sont agréées pour la surveillance de la qualité de l’air (AASQA),
  • gèrent un fonds de solidarité pour le logement,
  • souscrivent un plan d’épargne retraite populaire (Perp),
  • représentent une association professionnelle nationale de militaires avec ressources > 230 000 €.

Dans tous ces cas, un commissaire aux comptes titulaire et un suppléant doivent être nommés.

Et si ce n’est pas obligatoire ?

Une association peut tout à fait désigner un CAC volontairement, que ce soit pour anticiper une évolution statutaire, ou dans le cadre d’une opération structurante nécessitant un rapport de transformation. C’est notamment le cas lors d’une transformation en société, où la nomination d’un commissaire à la transformation devient indispensable pour valider la conformité juridique de l’opération (voir commissaire-transformation).

Quand le commissaire aux comptes est-il obligatoire ? Dès que l’un des seuils définis par la loi est franchi, ou lorsque la nature spécifique de l’activité associative l’exige, qu’il s’agisse de financement, de gouvernance ou de statut.

Quel est le rôle du commissaire aux comptes dans une association ?

Le commissaire aux comptes (CAC) joue un rôle de tiers indépendant, garantissant la régularité, la sincérité et la transparence des comptes d’une association. Contrairement à l’expert-comptable qui produit les documents comptables, le CAC les audite et les certifie.

Une mission de contrôle et de certification

La fonction première du commissaire aux comptes est de vérifier la conformité des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexes) avec la situation réelle de l’association. Il émet un rapport de certification qui peut être sans réserve, avec réserve, voire une impossibilité de certifier en cas d’irrégularités majeures.

Cette mission est essentielle pour garantir la confiance des partenaires externes : financeurs publics, donateurs privés, mécènes ou partenaires institutionnels. Elle l’est aussi en interne, pour les membres et les dirigeants, car elle crédibilise la gestion.

Une responsabilité d’alerte et d’information

Au-delà de la certification, le CAC peut déclencher une procédure d’alerte en cas de menace sur la continuité d’exploitation de l’association. Il alerte alors les dirigeants pour qu’ils prennent des mesures correctives. Il peut aussi signaler toute irrégularité grave au procureur de la République si des faits délictueux sont constatés.

Le commissaire est également tenu de présenter ses observations à l’assemblée générale, garantissant une information transparente à l’ensemble des parties prenantes.

Une indépendance protégée

Le CAC ne peut pas intervenir dans la gestion quotidienne de l’association ni influer sur ses décisions. Cette neutralité est fondamentale : elle fait de lui un observateur impartial, seul habilité à produire un rapport conforme aux normes professionnelles en matière d’audit.

Dans certaines opérations complexes, comme les apports partiels d’actifs ou les restructurations associatives, son rôle devient stratégique. Il est alors nommé en tant que commissaire aux apports, chargé d’évaluer la valeur des biens transmis (voir commissaire-apports).

Quelle est la différence entre un expert-comptable et un commissaire aux comptes ?

Dans une association, le recours à un expert-comptable est fréquent pour établir les comptes annuels et assurer le suivi financier courant. Ce professionnel agit en tant que prestataire, dans le cadre d’un contrat passé avec les dirigeants. Il produit les documents comptables, conseille sur la gestion et veille à la bonne application des règles fiscales et sociales.

Le commissaire aux comptes, quant à lui, intervient dans un cadre légal spécifique. Il n’est pas chargé de produire les comptes, mais de les auditer de manière indépendante. Son rôle est de certifier la régularité et la sincérité des états financiers établis par l’association. Il agit selon les normes d’exercice professionnel, sans jamais s’immiscer dans la gestion.

La principale distinction réside donc dans la nature de leur mission : l’expert-comptable est acteur de la production, le commissaire aux comptes est garant du contrôle. Tous deux peuvent collaborer dans la même structure, notamment lorsque l’association franchit les seuils rendant la nomination d’un CAC obligatoire.

Dans les opérations juridiques complexes, cette distinction prend tout son sens. Par exemple, lors d’un apport de titres ou d’une transformation de la forme juridique, seul un commissaire aux apports ou à la transformation peut rédiger un rapport conforme aux exigences du greffe (voir commissaire-transformation et commissaire-apports).

Bien que leurs métiers soient complémentaires, seul le CAC bénéficie d’un statut d’auditeur légal, ce qui lui confère une responsabilité particulière vis-à-vis des tiers et de l’État.

Comment se passe la désignation d’un commissaire aux comptes ?

La désignation d’un commissaire aux comptes dans une association peut être imposée par la loi, prévue dans les statuts, ou décidée à l’initiative des dirigeants. Dans tous les cas, elle doit respecter un cadre formel, encadré par le Code de commerce et les statuts de l’organisme.

Trois cas de désignation

  1. Obligation légale : si l’association franchit certains seuils financiers ou exerce une activité réglementée, la nomination devient obligatoire.
  2. Clause statutaire : certaines associations prévoient dès leur création le recours à un CAC, par souci de transparence ou pour anticiper une montée en charge.
  3. Décision volontaire : un bureau peut décider d’avoir recours à un audit externe, notamment dans un contexte de levée de fonds ou de modification des statuts impliquant un rapport opposable (voir rapport de transformation aux normes).

Modalités pratiques

La nomination se fait en général lors d’une assemblée générale, sur vote à la majorité simple, sauf disposition contraire. Certains statuts permettent au conseil d’administration de procéder à la désignation.

Le commissaire est nommé pour six exercices consécutifs, avec possibilité de renouvellement. Il établit une lettre de mission précisant l’étendue de son intervention, les honoraires et le volume d’heures estimé.

À retenir

L’association doit également désigner un commissaire suppléant, qui prend le relais en cas d’empêchement du titulaire. Cette formalité est obligatoire dans toutes les situations où le CAC est imposé par la loi.

Enfin, dans le cadre d’opérations plus complexes, comme une transformation d’une SCI en SAS, le choix du commissaire doit se faire parmi les professionnels spécialisés dans ce type d’analyse (voir Mozar pour des missions de transformation sécurisées).

Qui peut être commissaire aux comptes d’une association ?

Le contrôle légal des comptes d’une association loi 1901 ne peut être exercé que par un professionnel dûment habilité. Le commissaire aux comptes doit obligatoirement être inscrit à la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC). Il s’agit d’une profession réglementée, distincte des experts-comptables ou des membres internes à l’association.

Concrètement, cela signifie qu’aucun dirigeant, trésorier, ni même l’expert-comptable en charge de la tenue des comptes ne peut assurer ce rôle. L’indépendance du CAC est une condition essentielle pour garantir la fiabilité du rapport rendu.

Pour choisir un commissaire adapté, il est recommandé de privilégier un professionnel ayant une bonne connaissance du secteur associatif, notamment dans les cas où l’association réalise une activité économique significative ou s’engage dans des opérations juridiques spécifiques comme un apport en nature. Dans ces cas, seul un commissaire aux apports est habilité à évaluer la valeur transmise (voir commissaire-apports).

Certaines plateformes spécialisées permettent aujourd’hui d’obtenir rapidement un devis en ligne et de confier sa mission à un commissaire unique dédié, avec un rapport conforme remis sous 72 heures (voir Mozar).

Quand et comment publier les comptes et le rapport du CAC ?

La publication des comptes annuels d’une association, accompagnés du rapport du commissaire aux comptes, n’est pas systématique. Elle devient obligatoire dans des cas bien précis, fixés par la loi.

Sont concernées les associations qui reçoivent chaque année plus de 153 000 € de subventions publiques ou de dons ouvrant droit à une réduction d’impôt. Dans ce cas, elles doivent déposer leurs comptes et le rapport du CAC auprès du Journal officiel des associations et fondations d’entreprise (JOAFE). Le dépôt coûte 50 € HT et s’effectue via une procédure en ligne.

L’absence de publication n’entraîne pas directement de sanction pénale, mais elle constitue une irrégularité formelle que le commissaire est tenu de signaler dans son rapport. En cas de manquement, tout intéressé peut saisir le tribunal pour exiger, sous astreinte, que les dirigeants publient les documents requis.

Cette obligation vise à garantir la transparence financière des associations bénéficiant de financements publics importants. Elle est d’autant plus essentielle dans le cadre d’opérations de structuration juridique (ex. : augmentation de capital) ou de transformation statutaire, où le rapport du commissaire à la transformation doit impérativement être mis à disposition des membres.

Conclusion

La désignation d’un commissaire aux comptes dans une association ne se limite pas à une exigence formelle : elle traduit un engagement clair en faveur de la transparence financière et de la rigueur de gestion. Selon la nature de l’activité et le volume des ressources, cette obligation peut être légale, statutaire ou volontaire.

Pour garantir la conformité, certaines opérations comme une transformation en SAS ou un apport d’actifs nécessitent un rapport certifié par un professionnel indépendant (voir commissaire-transformation).

S’entourer d’un CAC qualifié et réactif, c’est aussi renforcer la légitimité de l’association auprès de ses financeurs, partenaires et membres.

FAQ

Quand une association est-elle tenue de nommer un commissaire aux comptes ?

Une association doit désigner un CAC dès lors qu’elle dépasse certains seuils financiers (ex. : 153 000 € de subventions ou de dons ouvrant droit à avantage fiscal) ou exerce des activités spécifiques mentionnées par la loi. Cette obligation est également applicable en cas de transformation statutaire impliquant un rapport certifié (voir commissaire-transformation).

Une petite association peut-elle désigner un commissaire aux comptes volontairement ?

Oui. Même sans obligation légale, une association peut prévoir dans ses statuts la désignation d’un CAC, notamment pour structurer sa gouvernance ou renforcer la transparence vis-à-vis des donateurs.

Faut-il publier le rapport du commissaire aux comptes ?

La publication du rapport est obligatoire uniquement si l’association reçoit plus de 153 000 € de dons ou subventions. Elle s’effectue au JOAFE et s’accompagne de la publication des comptes annuels.

Quel est le coût moyen d’un commissaire aux comptes ?

Les tarifs varient selon la complexité du dossier. Pour des missions standardisées, certaines plateformes comme Mozar proposent des forfaits dès 500 € HT, avec un rapport conforme remis sous 72h.

Le commissaire aux comptes peut-il être révoqué ?

Non, sauf en cas de faute grave. Cette règle vise à garantir son indépendance. Le mandat dure en principe six exercices consécutifs.

Quelle est la différence entre un titulaire et un suppléant ?

Le CAC titulaire réalise la mission. Le suppléant n’intervient qu’en cas d’empêchement du titulaire, comme le prévoit l’obligation légale.

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