


Comprendre l'obligation de nommer un commissaire aux apportsLe commissaire aux apports intervient lors de toute opération d'apport en nature au capital d'une société, selon les dispositions des articles L223-9 et L225-8 du Code de commerce Article L223-9 - Code de commerce - Légifrance. Son rôle consiste à évaluer de manière indépendante et objective la valeur des biens apportés, qu'il s'agisse d'immeubles, de fonds de commerce, de brevets, de matériel ou de titres de société. Cette mission de valorisation protège l'ensemble des parties prenantes : les associés existants contre une dilution injustifiée, les créanciers contre une surévaluation artificielle des actifs, et les apporteurs eux-mêmes contre une sous-évaluation de leur contribution.
Le commissaire aux apports intervient lors de toute opération d'apport en nature au capital d'une société, selon les dispositions des articles L223-9 et L225-8 du Code de commerce Article L223-9 - Code de commerce - Légifrance. Son rôle consiste à évaluer de manière indépendante et objective la valeur des biens apportés, qu'il s'agisse d'immeubles, de fonds de commerce, de brevets, de matériel ou de titres de société. Cette mission de valorisation protège l'ensemble des parties prenantes : les associés existants contre une dilution injustifiée, les créanciers contre une surévaluation artificielle des actifs, et les apporteurs eux-mêmes contre une sous-évaluation de leur contribution.
Le commissaire aux apports doit être un professionnel indépendant, inscrit sur la liste officielle des commissaires aux comptes tenue par la CNCC(Compagnie nationale des commissaires aux comptes)
Commissaire aux comptes obligatoire - quand et pourquoi le nommer ?
L'obligation de désigner un commissaire aux apports s'applique aussi bien aux SARL qu'aux SAS lors de la constitution ou de l'augmentation de capital avec apport en nature. Cette exigence légale vise à garantir la sincérité du capital social, fondement de la crédibilité financière de toute entreprise. Les modalités d'application varient selon la forme juridique, notamment pour commissaire aux apport en SAS, qui suivent un cadre spécifique.
Contrairement aux apports en numéraire qui consistent en un simple versement d'argent facilement vérifiable, les apports en nature soulèvent des questions d'évaluation complexes. Quelle est la juste valeur d'un immeuble ancien ? Comment valoriser un portefeuille de brevets ? Quel prix attribuer à une clientèle ou à un fonds de commerce ? Ces interrogations nécessitent une expertise technique et une indépendance totale pour éviter toute manipulation du capital social.
Le commissaire aux apports doit transmettre son rapport d'évaluation au moins huit jours avant l'assemblée générale extraordinaire qui approuvera l'augmentation de capital. Ce document, déposé au greffe du tribunal de commerce, devient opposable aux tiers et engage la responsabilité de son auteur. Il constitue la pierre angulaire de la sécurité juridique de l'opération et conditionne la validité de l'augmentation de capital.
Le législateur a introduit des seuils de dispense : les futurs associés peuvent décider à l'unanimité que le recours à un commissaire aux apports ne sera pas obligatoire, lorsque la valeur d'aucun apport en nature n'excède un montant fixé à 30 000 euros et si la valeur totale de l'ensemble des apports en nature n'excède pas la moitié du capital Article L223-9 - Code de commerce - Légifrance.
Cette faculté de dispense n'est pas sans contrepartie. Lorsqu'il n'y a pas eu de commissaire aux apports ou lorsque la valeur retenue est différente de celle proposée par le commissaire aux apports, les associés sont solidairement responsables pendant cinq ans, à l'égard des tiers, de la valeur attribuée aux apports en nature Article L223-9 - Code de commerce - Légifrance. Concrètement, si l'administration fiscale, un créancier ou un nouvel associé conteste ultérieurement l'évaluation et démontre une surévaluation, les associés ayant voté la dispense devront personnellement combler la différence.
Les seuils de 30 000 euros et de la moitié du capital social doivent être appréciés au moment de la décision. Pour une SARL au capital de 10 000 euros, la valeur totale des apports en nature ne pourra donc excéder 5 000 euros pour bénéficier de la dispense. Si plusieurs apports sont réalisés simultanément, c'est leur somme qui compte : trois apports de 25 000 euros chacun (soit 75 000euros au total) dépassent le seuil global même si individuellement ils restent sous la barre des 30 000 euros.
Les sociétés anonymes (SA) doivent systématiquement désigner un ou plusieurs commissaires aux apports en cas d'apports en nature, désignés à l'unanimité des fondateurs ou, à défaut, par décision de justice Article L225-8 - Code de commerce - Légifrance. Cette rigueur accrue s'explique par la taille généralement plus importante de ces structures et par les enjeux de protection des actionnaires minoritaires. De même, les sociétés cotées en bourse ne peuvent jamais se soustraire à cette obligation.
L'article L. 241-3 du code de commerce dispose qu'est puni d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 375 000 euros le fait, pour toute personne, de faire attribuer frauduleusement à un apport en nature une évaluation supérieure à sa valeur réelle Mai 2025 CNCC. Le Code de commerce sanctionne sévèrement les gérants, présidents et apporteurs qui, sciemment ou par négligence grave, attribuent une valeur excessive aux biens apportés.
Au-delà des sanctions pénales, les conséquences civiles d'une mauvaise évaluation peuvent être dévastatrices.
Les associés lésés par une dilution injustifiée peuvent engager la responsabilité des apporteurs et des dirigeants pour obtenir des dommages et intérêts. Les créanciers sociaux, découvrant que le capital social ne correspond pas à la réalité des actifs, peuvent demander la nullité de l'opération ou exiger le comblement du passif par les associés personnellement. Ces contentieux sont longs, coûteux et nuisent durablement à la réputation de l'entreprise.
La responsabilité solidaire de cinq ans pèse lourdement sur les associés ayant renoncé au commissaire aux apports. Imaginons une SARL qui accepte un apport d'immeuble valorisé à 25 000 euros sans commissaire. Trois ans plus tard, lors d'une cession de parts, un expert immobilier révèle que le bien ne valait que 15 000 euros au moment de l'apport. Les associés ayant voté la dispense devront collectivement verser 10 000 euros à la société pour régulariser le capital, sans possibilité de se retourner contre l'apporteur sauf à prouver une fraude délibérée de sa part.
Les difficultés apparaissent souvent lors d'opérations ultérieures : levée de fonds, cession de l'entreprise, contrôle fiscal. Les investisseurs réalisent systématiquement une due diligence approfondie qui révèle les failles dans la valorisation des actifs. Une surévaluation historique non corrigée peut bloquer un financement ou justifier une décote significative du prix de cession.
Le commissaire aux apports est désigné à l'unanimité des futurs associés ou à défaut par une décision de justice à la demande du futur associé le plus diligent Article L223-9 - Code de commerce - Légifrance. Le commissaire aux apports est choisi parmi les commissaires aux comptes inscrits sur la liste prévue à l'article L. 822-1 ou parmi les experts inscrits sur l'une des listes établies par les cours et tribunaux Code de la SARL - VII - Des apports en nature faits à une SARL - Gérant de SARL. En cas de désaccord entre associés, tout intéressé peut saisir le président du tribunal de commerce par requête pour qu'il désigne d'office un commissaire aux apports. Cette procédure judiciaire rallonge les délais et génère des frais de justice supplémentaires.
Le commissaire aux apports dispose d'une totale indépendance dans l'exercice de sa mission. Les commissaires apprécient, sous leur responsabilité, la valeur des apports en nature et les avantages particuliers Article L225-8 - Code de commerce - Légifrance. Son devoir de diligence l'oblige à vérifier l'existence juridique des biens apportés, leur libre disponibilité (absence de gage, hypothèque ou autresûreté), leur état matériel, et leur valorisation par référence aux méthodesreconnues. Pour un immeuble, il sollicitera généralement un expert immobilier ;pour des titres de société, il analysera les comptes sociaux et appliquera desméthodes multicritères (actif net réévalué, capitalisation des résultats,comparables boursiers).
Le rapport du commissaire aux apports est déposé au greffe du tribunal de commerce par la société bénéficiaire de l'apport au moins huit jours avant l'assemblée générale Mai 2025 CNCC. Ce délai permet aux associés de prendre connaissance des conclusions et de décider en toute connaissance de cause. Le rapport décrit précisément chaque bien apporté, expose les méthodes de valorisation retenues et leurs hypothèses, présente le résultat chiffré de l'évaluation, et mentionne les éventuelles réserves ou observations. Les associés peuvent suivre cette valorisation, la réduire, mais jamais l'augmenter sans un nouveau rapport complémentaire.
Sur le marché français en 2025, les honoraires d'un commissaire aux apports pour une EURL varient selon l'ampleur de la mission. Une évaluation simple d'apports mobiliers représente entre 500 € et 1 500 € HT. Les missions complexes incluant des biens immobiliers ou des actifs incorporels peuvent atteindre 3 000 € HT. Ces frais, généralement supportés par la société bénéficiaire de l'apport, constituent un investissement de sécurisation qui prévient des litiges bien plus coûteux.
Avec Mozar, commissaire aux apports en ligne, les tarifs sont optimisés grâce à la digitalisation des échanges, avec des missions à partir de 990 euros HT pour des apports standards.
L'écriture comptable d'un apport en nature se fait en plusieurs étapes. Au moment de la promesse d'apport, l'entreprise enregistre l'engagement dans un compte de capitaux propres. Lors de la libération effective de l'apport, après validation par le commissaire aux apports, le bien entre dans l'actif de la société à sa valeur d'apport. Cette valorisation certifiée devient la base amortissable pour les biens amortissables et détermine le coût d'acquisition fiscal.
La cohérence entre la valorisation du commissaire aux apports et l'enregistrement comptable est essentielle. Tout écart doit être justifié et documenté, car il pourrait soulever des questions lors d'un contrôle fiscal ou d'un audit. La certification par le commissaire aux apports apporte une présomption de sincérité qui facilite l'acceptation des valeurs retenues par l'administration fiscale et les tiers.
Certaines opérations échappent à l'obligation de commissaire aux apports malgré leur nature d'apport en nature. Les apports de créances sur la société(compensation de compte courant d'associé) ne nécessitent pas de commissaire aux apports dès lors que la créance est certaine, liquide et exigible. La société connaît parfaitement le montant de sa dette, rendant l'évaluation par un tiers superflue. Toutefois, la prudence commande de documenter soigneusement la réalité et l'exigibilité de la créance pour éviter toute contestation ultérieure.
Les apports réalisés lors de fusions, scissions ou apports partiels d'actif relèvent d'un régime spécifique. Il n'existe pas de notion de droit préférentiel de souscription en cas d'augmentation du capital par apport en nature. Ces opérations de restructuration nécessitent l'intervention d'un ou plusieurs commissaires à la fusion, dont les missions et responsabilités diffèrent de celles du commissaire aux apports.
Les sociétés d'exercice libéral (SEL) connaissent des particularités.Lorsqu'un professionnel libéral apporte sa clientèle à une SEL, cette clientèle constitue un apport en nature soumis à évaluation. Cependant, la valorisation d'une clientèle libérale (médicale, juridique, comptable) obéit à des méthodes spécifiques tenant compte du chiffre d'affaires, de la récurrence, de la localisation et de la transférabilité réelle. Le commissaire aux apports doit posséder une expertise sectorielle pour apprécier correctement ces éléments.
Les apports en industrie, consistant en un savoir-faire, des compétences ou un travail, ne nécessitent jamais de commissaire aux apports. Ces apports, par nature, ne concourent pas à la formation du capital social mais ouvrent droit à des parts sociales spécifiques. L'apporteur en industrie participe aux bénéfices et aux décisions collectives, mais ses parts ne sont ni cessibles ni transmissibles.
Un débat juridique important concerne l'obligation pour le commissaire aux apports de révéler au procureur de la République le délit de sur évaluation d'apport dont il aurait eu connaissance au cours de sa mission Mai 2025. La Commission des études juridiques de la CNCC considère que le commissaire aux apports n'a pas à effectuer de révélation du délit de surévaluation de l'apport au procureur de la République, car la participation au capital social résulte nécessairement de l'approbation de l'opération par l'assemblée générale, et ce délit ne peut être commis que postérieurement à la date de fin de la mission du commissaire aux apports Mai 2025.
Cette position s'explique par le caractère ponctuel de la mission du commissaire aux apports, qui prend fin avec le dépôt de son rapport au greffe.Le délit de surévaluation, s'il est constitué, ne l'est qu'après l'approbation définitive par l'assemblée générale, moment où le commissaire aux apports n'est plus en fonction.
Lors des assemblées réunies en 2025 qui statueront sur les comptes et rapports afférents aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024, il convient d'appliquer les nouveaux seuils (5/10/50) pour l'obligation de nomination d'un commissaire aux comptes Février 2025. Ces nouveaux seuils impactent indirectement le commissariat aux apports, car ils modifient le paysage des sociétés soumises à l'audit légal permanent.
Cette évolution réglementaire témoigne d'une volonté de simplification administrative pour les petites et moyennes entreprises, tout en maintenant un niveau de contrôle suffisant pour protéger les tiers et assurer la fiabilité de l'information financière.
L'obligation de nommer un commissaire aux apports protège tous les acteurs de la vie des sociétés. Elle garantit la sincérité du capital social, fondement de la confiance des partenaires commerciaux et financiers. Elle prévient les conflits entre associés en objectivant la valorisation des contributions. Elle sécurise les dirigeants et apporteurs contre des poursuites pénales ou civiles pour surévaluation.
Même lorsque la loi autorise la dispense pour les petits apports (sous 30000 euros et la moitié du capital), renoncer au commissaire aux apports fait peser une responsabilité solidaire de cinq ans qui peut s'avérer bien plus coûteuse que les honoraires d'un expert. La complexité croissante des actifs apportés au capital des sociétés rend l'évaluation indépendante indispensable.
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